Tandis qu'une fusillade a éclaté lundi dans la cité Busserine, dans le 14e arrondissement de Marseille, il était sur place avec le groupe d'agents des forces de l'ordre qui sont intervenus pour arrêter les assaillants qui avaient pris la fuite à bord de deux Mégane RS. Cité par BFM TV, ce fonctionnaire s'est plaint de la faible puissance des véhicules de police et a constaté qu'ils ont vite perdus de vue les criminels.
«On n'avait aucune chance» de rattraper une Mégane RS, a-t-il affirmé. «Les véhicules qu'on a ne sont pas adaptés, ils sont trop lourds, avec le matériel qu'on nous a donné, on ne peut pas coller un véhicule comme ça.»
Un de ses collègues a été «mis en joue» par une Kalachnikov pendant la poursuite et l'agent a constaté que les assaillants en avaient encore sur eux:
«J'avais un fusil d'assaut […] je n'en avais qu'un seul. Eux, ils avaient plus qu'une Kalachnikov sur eux. Mon sentiment, c'est qu'on y serait passés.»
Pourquoi le groupe d'intervention a-t-il décidé de ne pas faire barrage aux malfaiteurs? La décision a été prise très vite pour éviter davantage de blessés parmi les civils, s'est rappelé le policier.
«Si on s'était permis de les coincer ou les bloquer il y aurait eu de gros dégâts. Il faut penser qu'on avait des civils autour, beaucoup de civils et surtout il y avait des enfants […] Il y aurait eu des innocents qui seraient morts».
La question qui fâche concerne l'absence de peur chez les agresseurs.
«Ils ne craignent ni la police ni la justice», a déploré l'agent de police, ajoutant que ses collègues et lui «sont des pères de famille, ils se sont demandés s'ils allaient revoir leurs enfants. Demain je ne serais pas étonné qu'il y ait une fusillade, tout simplement».
Une fusillade a éclaté lundi dans la cité Busserine, dans le 14e arrondissement de Marseille. Des hommes cagoulés et armés de Kalachnikov ont ouvert le feu et ont blessé un passant à la tête. L'attaque semble «relever du narco-banditisme des cités», a estimé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, lors d'une conférence de presse qu'il a tenue mardi.