Le 21 mai, à Alger, le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a présidé une réunion avec ses homologues égyptien, Sameh Chokri, et tunisien, Khémis Jhenaoui, consacrée à la question libyenne.
A l'issue de cette rencontre, les trois ministres ont réaffirmé dans un communiqué que la solution à la crise que traverse leur voisin doit être politique, impliquer toutes les parties prenantes et exclure toute forme d'ingérence étrangère.
Pour les trois ministres des Affaires étrangères présents à cette rencontre, «tout retard dans la résolution de la crise pourrait ouvrir la voie à davantage d'escalade, de violence, de terrorisme et de conflits», est-il indiqué dans la déclaration qui souligne «l'impératif d'assurer toutes les conditions propices pour l'accélération de la mise en œuvre du plan d'action onusien». Dans le communiqué, les ministres ont salué les «avancements réalisés» dans cette voie, tout en insistant sur «l'importance de la contribution à l'accélération de ce processus et du contenu du plan d'action en faveur de la Libye».
A l'occasion de cette rencontre, les représentants de l'Algérie, de l'Égypte et de la Tunisie se sont mis d'accord pour renforcer leur coordination dans le domaine de la sécurité, «pour évaluer les menaces des organisations terroristes sur la sécurité et la stabilité de la Libye, des trois pays et des autres pays voisins». Ils sont aussi convenus de renforcer l'échange d'informations, la surveillance de tout déplacement des éléments terroristes «vers la région en provenance des foyers de conflits régionaux et internationaux».
Les guerres qui ont été menées contre des pays comme l'Irak, la Libye et la Syrie, en violation du droit et de la légalité internationale, sont à l'origine du développement du terrorisme dans le monde, a expliqué Abdelkader Messahel, le 11 avril 2018, lors d'une conférence donnée à l'Institut français des relations internationales (Ifri), sur le thème «Contre le terrorisme et l'extrémisme, la déradicalisation: l'expérience algérienne».
«Les interventions militaires étrangères en violation du droit et de la légalité internationale ont généré le chaos là où elles ont eu lieu. Elles ont créé les conditions idoines de non-droit favorisant le développement du terrorisme», a déclaré le ministre lors de cette conférence.