Washington veut transformer l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) en instrument de manipulation, un instrument de pressions politiques sur la Syrie, explique le ministère russe de la Défense.
«Le but ultime de cette pression sur les autorités et sur les pays membres de l'OIAC est de transformer cette organisation en un instrument politique contrôlé par les États-Unis», indique le ministère dans un communiqué.
Le ministère de la Défense a en outre fait noter que les «initiateurs de la frappe de missiles voulaient forcer l'OIAC à formuler toute accusation à l'encontre de Damas. Puis s'en servir comme d’un prétexte pour doter de nouveaux pouvoirs cet organe jusqu’à présent purement technique, d’une "mission d'établissement des faits", et pour désigner de nouveaux "responsables" qui se substitueront au mécanisme conjoint d'enquête sur les attaques chimiques en Syrie qui s'est discrédité et a cessé de fonctionner en 2017».
Moscou juge énigmatique le rapport de l'OIAC sur l'«attaque chimique» du 4 février
Du rapport, on apprend que toutes «les preuves possédées par l'OIAC sont des photos de bidons, des messages sur WhatsApp et des "échantillons" du sol transmis par des "activistes" anonymes», a fait noter le ministère de la Défense.
«L'essentiel est que dans le rapport il soit clairement indiqué que toutes les informations sur l'attaque chimique présumée aient été reçues à distance de la part d’"ONG" et, avant tout, des tristement célèbres Casques blancs», est-il souligné.
Et de conclure qu'il paraît que l'OIAC ne dispose d'aucune preuve convaincante de l'implication de Damas dans l'«attaque chimique» à Douma qui a servi de prétexte pour la frappe de missiles menée par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni sur la Syrie.