Les communistes s'opposent au renforcement des missions militaires tchèques à l'étranger parce que cela est contraire au droit international et rend hasardeuse la politique du pays, a expliqué à Sputnik Josef Skála, ancien président adjoint du Parti communiste de Bohême-Moravie (KSCM).
«Nous faisons partie de l'Otan. Je ne dirais pas que les communistes en sont très heureux, mais nous n'y pouvons rien pour le moment. L'Otan a toutefois ses Statuts, notamment le Traité de Washington, dont l'article 1er stipule que l'Alliance s'engage à s'aligner dans ses actions sur la Charte de l'Onu, […] mais il n'en est rien», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que l'Otan ne cessait de violer elle-même son propre document fondateur.
«Dans sa déclaration, la coalition gouvernementale du mouvement ANO d'Andrej Babiš et du parti social-démocrate affirme que l'élément clé de la sécurité, voire la garantie de la sécurité de la Tchéquie est sa participation à l'Otan. Cela n'a absolument aucun sens, et la Constitution n'en dit rien non plus», a souligné M.Skála.
Selon ce dernier, le gouvernement démissionnaire d'Andrej Babiš doit s'engager à réorienter la politique étrangère tchèque en matière militaire pour qu'elle se fasse en accord avec les Nations unies plutôt qu'avec l'organisation atlantiste.
«Or, la déclaration gouvernementale renferme encore une formule sinistre, selon laquelle nous devons participer au renforcement de la présence militaire de l'Otan dans les pays baltes, c'est-à-dire à une proximité immédiate des frontières de la Fédération de Russie. À mon avis, c'est dangereux, risqué et irresponsable», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
Les communistes tchèques sont favorables à un retrait des Tchèques de la mission de surveillance de l'espace aérien des États baltes, qu'ils perçoivent comme une provocation à l'égard de la Russie.