Après avoir déménagé leur ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, les Américains sont devenus, tout comme les Israéliens, les occupants des territoires palestiniens, a relevé Faisal Abu Shahla, membre du Conseil révolutionnaire du mouvement Fatah de Ramallah, dans un entretien accordé à Sputnik.
«Les actions agressives des envahisseurs qui ont fait des victimes parmi les civils poussent les Palestiniens à renoncer au règlement pacifique pour passer à la résistance et à une confrontation directe. En signe de protestation, les pays arabes et islamiques doivent fermer leurs ambassades en Israël», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
De son côté, Mustafa al-Sawaf, journaliste palestinien de la bande de Gaza, a prévenu Sputnik qu'en réponse à l'«agression israélienne», les Palestiniens poursuivraient leurs marches.
«Le peuple palestinien ne compte plus sur l'assistance de la communauté internationale. Il s'est persuadé qu'il doit prendre lui-même son destin en main et que, par conséquent, il faut agir», a résumé M.al-Sawaf.
Les réactions internationales au transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, démarche qualifiée de violation de la légalité internationale, se multiplient. Dans un communiqué, le gouvernement d'Arabie saoudite a déjà mis en garde contre les graves conséquences qui pourraient découler d'une telle démarche injustifiée, qui constitue une provocation vis-à-vis des sentiments des musulmans.
En décembre 2017, Donald Trump ne s'est pas inscrit dans la ligne de ses prédécesseurs en reconnaissant Jérusalem comme capitale de l'État hébreu. Ce 14 mai, l'ambassade américaine a déménagé de Tel Aviv à Jérusalem. Deux jours plus tard, le Guatemala a également transféré sa représentation diplomatique à Jérusalem, emboîtant le pas aux États-Unis.
Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza ont manifesté lundi à la frontière contre l'inauguration à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël. De violents heurts ont éclaté dans la matinée et se sont poursuivis dans l'après-midi le long de la frontière avec Israël.
Selon le dernier bilan disponible, 61 Palestiniens ont été tués et plus de 2.700 autres blessés par des soldats israéliens.