Selon le journal, l'échantillon a été transporté en Allemagne par un agent double. Les personnes qui ont pris part à cette opération ont confirmé cette information, affirme Die Zeit.
La substance a été ensuite acheminée dans un laboratoire en Suède pour analyse. Plus tard, toujours d'après le journal allemand, les services de renseignement n'ont récupéré que la formule de la substance, sans l'échantillon. L'endroit où il pourrait se trouver depuis lors est inconnu, souligne Die Zeit. Les autorités suédoises n'ont pas communiqué d'informations à ce sujet.
Le journal relate que l'Allemagne a ensuite transmis les données sur la substance à ses partenaires de l'Otan, certains d'entre eux ayant commencé à la fabriquer en petites quantités.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
D'après le Royaume-Uni, l'agent innervant utilisé A-234 aurait été fabriqué en Russie. Moscou a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.