Compte tenu du statut non régularisé de Jérusalem, la plupart des ambassadeurs accrédités en Israël et certains politiciens israéliens ont exprimé leur désaccord avec la décision de Trump. Les Palestiniens organisent des protestations.
La plupart des diplomates américains resteront à Tel-Aviv au moins jusqu'à la fin de l'année étant donné qu'il est physiquement impossible d'installer toute la mission diplomatique sur le territoire de l'ancien consulat général à Jérusalem, et que la construction d'un nouveau bâtiment plus spacieux prendra du temps, écrit lundi le quotidien Kommersant.
Parmi les Européens, la République tchèque, la Hongrie, la Roumanie et l'Autriche sortent du lot. L'ambassadeur autrichien Martin Weiss a précisé que sa présence à la réception ne signifiait pas que son pays reconnaissait Jérusalem en tant que capitale d'Israël ou avait l'intention d'y installer son ambassade. «Mais l'ouverture d'une ambassade américaine ici est un grand événement pour Israël, c'est pourquoi je ne pouvais pas refuser l'invitation du premier ministre et, en ce jour, je me réjouis avec le peuple israélien», a déclaré l'ambassadeur.
«Jérusalem est un défi pour le gouvernement israélien. Il est très problématique d'avoir un tiers de population arabe dans une ville qualifiée de capitale unie et indivisible d'Israël. Ce n'est pas une ville juive. Mais le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem délie de facto les mains aux autorités israéliennes», a déclaré Aviv Tatarski, chercheur de l'ONG Ir Amim (Ville des nations). Et d'ajouter: «Si les politiciens israéliens sont heureux, les Arabes, eux, sont en colère. On craint des actes de violence dans la ville.»
«A Jérusalem-Est, les gens sont très en colère. Les USA ne sont plus pour nous un médiateur dans le règlement du conflit, ils sont entièrement du côté d'Israël», a déclaré l'activiste Aziz Abu Sarah.
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