«À l'issue de l'évaluation de la situation, l'armée a déclaré des territoires adjacents au mur [avec la bande de Gaza] comme zone militaire. Toutes les activités sur ledit territoire doivent être autorisées par l'Armée de défense d'Israël», indique un communiqué des forces armées israéliennes.
Des militaires ont souligné une grande concentration d'individus près de la frontière.
«10.000 manifestants se sont réunis à certains endroits dans toute la bande de Gaza. Plusieurs milliers d'autres sont dans les zones des camps de tentes à environ un demi-kilomètre de la barrière de sécurité», ont-ils ajouté.
«Des unités de l'armée utilisent des moyens de gestion de foule et ouvrent le feu conformément aux règles de combat», précise le communiqué.
L'armée israélienne, qui a renforcé sa présence à la frontière avec la bande de Gaza, est prête à de multiples scénarios d'évolution de la situation, ont conclu le service de presse de la Défense israélienne.
Des heurts violents ont éclaté dans la matinée de lundi à cause de l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem prévue cet après-midi. Les 41 Palestiniens tués aujourd'hui portent à 95 le nombre total de Palestiniens morts depuis le début de la «Grande marche du retour» le 30 mars. Elle prend la forme de manifestations dédiées au droit au retour des Palestiniens qui, par centaines de milliers, ont été chassés de leurs terres ou ont fui lors de la guerre ayant suivi la création d'Israël en 1948.
L'intensité des manifestations doit atteindre son point culminant mardi 15 mai, date qui marque le 70e anniversaire de Nakba, catastrophe nationale palestinienne, début de l'occupation et de l'exode palestinien pendant la guerre israélo-arabe de 1948.