L'Américain Tim Kennedy, ancien militaire devenu combattant UFC (Ultimate Fighting Championship, organisation américaine d'arts martiaux mixtes), a diffusé une vidéo de lui-même en train de subir un simulacre de noyade. Par ce geste, il a tenu à soutenir la nomination à la tête de la CIA de Gina Haspel, dont le nom est associé au programme de prisons secrètes et de torture, a annoncé The Hill.
Dans une vidéo de 41 minutes postée sur les réseaux sociaux, Tim Kennedy se soumet volontairement à la torture que lui font subir ses amis qui l'aspergent d'eau et lui posent des questions.
«Nous l'avons pratiqué hier pendant près de 45 minutes. La coulée moyenne était de 10 à 60 secondes. Vous pouvez essayer de retenir votre respiration, mais l'eau se concentre dans les fosses nasales et coule le long des yeux et du nez. C'est tout. Ce n'est pas de la torture», a-t-il affirmé.
We did this yesterday for almost 45 minutes. The average pour was anywhere from 10 to 60 sec. You can try to hold your breath but the water pools at the back of your sinuses running down your eyes and nose. Plain and simple. It’s not torture. #CIA #GinaHaspel #waterboarding pic.twitter.com/XtFLYoUgsw
— Tim Kennedy (@TimKennedyMMA) 12 мая 2018 г.
Tim Kennedy a précisé que son objectif n'était pas une tentative pour faire montre de son courage. Il a ajouté qu'il l'avait fait pour prouver que ce n'était pas une torture et que, en conséquence, les griefs des défenseurs des droits de l'Homme contre Gina Haspel étaient infondés. Il est allé même jusqu'à qualifier cette femme de «héros».
Gina Haspel, qui pourrait devenir la première femme à être nommée à la tête de la CIA, est accusée d'avoir eu recours à la torture. Elle a toutefois assuré lors de ses auditions par la commission du renseignement du Sénat que la CIA n'avait plus en charge les interrogatoires.
Avant de devenir directrice adjointe de la CIA, Gina Haspel avait dirigé une prison secrète en Thaïlande, où la torture par l'eau semble avoir été pratiquée, avait précédemment indiqué à Sputnik Thomas Whalen, professeur à l'Université de Boston.