Après avoir été libéré de sa prison russe en 2010 et s'être installé au Royaume-Uni, Sergueï Skripal a travaillé pour les services de renseignement britannique (MI6).
Dans le cadre de cette collaboration, «les Britanniques ont autorisé des rencontres entre Skripal et des représentants de services spéciaux de pays partenaires, y compris de la République tchèque. Au moins une fois, en 2012, Skripal s'est rendu à Prague», affirme Respekt.
Bien qu'il ne soit pas resté dans la capitale tchèque très longtemps, ses contacts avec les services spéciaux locaux ont été fructueux.
«Selon les informations obtenues par Respekt, au moins une fois, des représentants des services spéciaux tchèques se sont par la suite entretenus avec l'ex-espion russe au Royaume-Uni», ajoute l'hebdomadaire.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
D'après le Royaume-Uni, l'agent innervant utilisé A-234 aurait été fabriqué en Russie. Moscou a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.
Quatre jours plus tard, le Président du gouvernement thèque, Andrej Babis, a pour sa part affirmé dans un texte rendu public après une rencontre avec des chefs du Service d'information et de sécurité (contre-espionnag) et du renseignement militaire qu'aucune substance du type «Novitchok» n'avait jamais été ni produite, ni étudiée, ni stockée dans le pays.