La France, qui estime toujours que le Plan global d’action conjoint (JCPOA) peut empêcher Téhéran de se doter d’armes nucléaires, entend rester partie prenante de cet accord, a déclaré dimanche Jean-Yves Le Drian.
Dans une interview accordée le 10 mai dernier au quotidien Le Parisien, dont la version intégrale a été mise en ligne sur le site officiel du quai d’Orsay, le ministre avait déclaré que l’accord de 2015 ne pouvait pas être considéré comme caduc après le retrait des États-Unis.
«Il a d’autres signataires. Les Européens ont réaffirmé avec force leur volonté d’y rester. Il y a aussi les Chinois et les Russes et les Iraniens», a-t-il précisé.
Et d’ajouter que les Européens n’ont pas à payer pour le retrait d’un accord par les États-Unis, auxquels ils avaient eux-mêmes contribué.
«Entre Européens, nous devons mettre en place les mesures nécessaires pour protéger les intérêts de nos entreprises et entamer des négociations avec Washington sur ce sujet», a noté le ministre.
Le Président Trump a annoncé le 8 mai dernier le retrait des États-Unis de l’accord JCPOA de 2015 et le rétablissement des sanctions américaines contre l’Iran.