La diplomatie US perd des cadres sur fond du retrait de Washington de l’accord iranien

© AP Photo / J. Scott ApplewhiteUS State Department building
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Alors qu'un des meilleurs experts de la non-prolifération nucléaire, Richard Johnson, a démissionné du département d'État au milieu du retrait de Washington de l’accord iranien, de hauts responsables mettent en garde contre une «fuite des cerveaux», indique The Foreign Policy.

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La fuite de diplomates du département d'État américain sous la présidence de Donald Trump a pris un tournant préoccupant, annonce le magazine américain Foreign Policy se référant à de hauts fonctionnaires et analystes. La démission de Richard Johnson, un des principaux experts de la diplomatie américaine sur la non-prolifération des armées nucléaires, est un nouvel exemple de cette tendance.

Dans sa lettre d'adieu adressée à ses collègues, il n'a pas mentionné les raisons concrètes de sa décision. Toutefois, M.Johnson a hautement évalué l'accord nucléaire avec l'Iran, dont Washington s'est récemment retiré.

«Je suis fier d'avoir joué un petit rôle dans ce travail, notamment dans cette réalisation extraordinaire de la mise en œuvre [de l'accord, ndlr] avec l'Iran, qui a clairement réussi à prévenir l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire», a-t-il écrit.

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Le départ de M.Johnson aggrave non seulement le manque de spécialistes du programme nucléaire iranien, mais aussi fait remonter sur le devant de la scène le problème de la fuite des cerveaux du département d'État déjà indiqué par des officiels et des analystes.

Sous Donald Trump, de nombreux diplomates de carrière ont été écartés de la direction. Le moral du personnel de la diplomatie américaine a sérieusement chuté quand Rex Tillerson était secrétaire d'État, constate le magazine. Depuis l'investiture du Président Trump, au bureau où Richard Johnson travaillait, il ne reste aucun employé à plein temps, précise Foreign Policy.

Début mai, la tension est montée d'un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de juillet 2015, annoncée par le Président Trump le 8 mai dernier. Aux termes de l'accord, l'Iran doit brider son programme nucléaire et ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique. Donald Trump a également déclaré que Washington rétablirait les sanctions imposées à Téhéran et suspendues suite à la signature de l'accord de 2015.

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