Dans sa lettre d'adieu adressée à ses collègues, il n'a pas mentionné les raisons concrètes de sa décision. Toutefois, M.Johnson a hautement évalué l'accord nucléaire avec l'Iran, dont Washington s'est récemment retiré.
«Je suis fier d'avoir joué un petit rôle dans ce travail, notamment dans cette réalisation extraordinaire de la mise en œuvre [de l'accord, ndlr] avec l'Iran, qui a clairement réussi à prévenir l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire», a-t-il écrit.
Sous Donald Trump, de nombreux diplomates de carrière ont été écartés de la direction. Le moral du personnel de la diplomatie américaine a sérieusement chuté quand Rex Tillerson était secrétaire d'État, constate le magazine. Depuis l'investiture du Président Trump, au bureau où Richard Johnson travaillait, il ne reste aucun employé à plein temps, précise Foreign Policy.
Début mai, la tension est montée d'un cran autour du programme nucléaire iranien après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de juillet 2015, annoncée par le Président Trump le 8 mai dernier. Aux termes de l'accord, l'Iran doit brider son programme nucléaire et ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique. Donald Trump a également déclaré que Washington rétablirait les sanctions imposées à Téhéran et suspendues suite à la signature de l'accord de 2015.