Lors d'une rencontre avec le coordinateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Proche-Orient, Nikolaï Mladenov, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a exprimé ses préoccupations quant au règlement israélo-palestinien et au transfert de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem.
«Nous sommes très préoccupés par la situation dans le règlement israélo-palestinien, elle est dans l'impasse et l'impasse devient de plus en plus profonde, notamment en raison des décisions connues des États-Unis sur Jérusalem», a-t-il souligné.
Il a noté que Moscou était troublé par les tentatives de modifier la configuration de la carte géopolitique du Moyen-Orient afin de «mettre le problème palestinien à l'arrière-plan.»
«Tous les pays expriment une profonde préoccupation face à l'accumulation à cet égard d'un potentiel explosif qui peut détoner à tout moment», a déclaré le ministre.
En décembre, Donald Trump a rompu avec ses prédécesseurs, reconnaissant Jérusalem comme capitale de l'État hébreu. Le 14 mai, l'ambassade américaine déménagera de Tel Aviv à Jérusalem. Dans la foulée des États-Unis, plusieurs pays d'Amérique latine ont annoncé eux aussi le transfert de leurs missions diplomatiques.
Des 193 pays composant l'Assemblée générale de l'Onu, 128 ont voté fin décembre une résolution condamnant la décision américaine, dont des alliés des États-Unis comme la France et le Royaume-Uni. Seuls sept pays se sont alignés sur Washington.
La décision de Donald Trump a provoqué une vague de protestations dans la plupart des pays musulmans et été désapprouvée par nombre d'ONG internationales, préoccupées par les perspectives de processus de paix au Proche-Orient.