Le secteur du tourisme et des sanatoriums reste un axe prioritaire pour la Crimée et la Russie en général. Attrayante, tant pour les entrepreneurs russes que pour les étrangers, la péninsule propose bien des conditions avantageuses, a affirmé Vadim Voltchenko, ministre du Tourisme de la Crimée. Tandis que les investisseurs étrangers misent sur ce qui est le plus profitable, 140 millions de citoyens russes s'avèrent être un «bon marché».
Investir dans des «conditions favorables»
«Il est très intéressant d'investir dans le marché des hôtels et des centres de remise en forme puisqu'il existe ici beaucoup d'endroits qui ont besoin d'investissements, avec des conditions favorables. Le régime fiscal allégé, meilleur, comparativement au reste de la Russie, une zone économique libre, des possibilités de conclure des contrats d'investissement, un taux initial zéro pour les investisseurs. Il est possible de s'acheter un business», a-t-il précisé.
«Il y a énormément d'avantages à s'engager dans un business ici, à commencer par des petites entreprises comme un restaurant ou camping, jusqu'aux plus grandes comme des projets d'infrastructure, de grands hôtels dont nous avons besoin, 3, 4, 5 étoiles, voire de tout standing», a souligné M.Voltchenko.
Actuellement, le ministère du Tourisme concentre surtout ses efforts sur les agglomérations touristiques. L'État aide à «renforcer la capacité en matière d'infrastructure», à savoir les routes, les installations d'épuration. Ainsi, «l'entrepreneur découvre des plateformes d'investissement pour réaliser ses projets».
«Il est très avantageux d'investir ici car il y a plus de 140 millions de clients potentiels russes, y compris ceux de Crimée et ceux du sud de la Russie. Puisqu'il s'agit d'un grand pays et il n'existe que ces deux régions touristiques qui permettent de profiter d'un repos balnéaire», a constaté le ministre.
Pour lui, il est en outre difficile de trouver un autre domaine qui puisse fournir autant d'emplois, surtout vu que chaque industrie cherche à s'optimiser par la mécanisation, la réduction de la main d'œuvre, comme, par exemple, le secteur agricole qui intéresse à son tour lui aussi aux investisseurs, notamment italiens. Le domaine touristique, au contraire, est un «secteur toujours croissant» qui nécessite toujours du nouveau personnel.
Les perspectives qu'ouvre le pont de Crimée
«Nous sommes ouverts à tous et le nombre de contacts s'accroit année après année. […] C'est un progrès permanent, un business réel, des politiciens réels qui ont du poids dans leur pays.»
Par conséquent, «la Crimée n'est en rien isolée»: «Nous sentons être au sein d'un pays grand et puissant, sous sa protection, et nous sommes reconnaissants que tout se soit passé exactement de cette manière», a expliqué M.Voltchenko.
L'ouverture du pont de Crimée signifiera une réduction des dépenses logistiques lors des livraisons des produits alimentaires, un afflux touristique supplémentaire. D'ailleurs dans cette perspective, la péninsule aspire à une liaison ferroviaire, ce qui permettra de réduire davantage les dépenses pour le transport de marchandises.
Globalement, le ministre a évalué la coopération économique avec les pays européens comme ayant de grandes perspectives:
«Du point de vue de la logistique navale, l'emplacement de la Crimée est très avantageux, il y a toujours eu ici beaucoup de navires de croisière, il est très utile d'apporter ici des cargaisons par containers. Or, pour le faire, il faut lever les tous les obstacles tels que les sanctions, parce que l'entrée dans le port de Crimée impose des sanctions aux armateurs et à l'équipage. C'est une discrimination particulière, mais malheureusement, nous vivons dans ces conditions, conditions inégales», a résumé M.Voltchenko.