En réponse à la décision du Président américain de reconnaitre Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade de son pays, l'Algérie a estimé que toute décision internationale pouvant porter atteinte au statut de la ville sainte, changer sa nature ou sa composition démographique n'aura «aucun effet juridique» et sera «nulle et non avenue», a déclaré Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires étrangères, le 9 mai 2018, à Alger, lors de son allocution à l'occasion de l'ouverture de la 3e session de la Commission mixte algéro-néerlandaise de coopération économique et technologique.
«Il est clair que toute décision qui vise à altérer la nature, le statut ou la composition démographique de la ville sainte de Jérusalem sera d'aucun effet juridique et nulle et non avenue», a déclaré le ministre algérien cité par l'Agence Presse Algérie (APS).
Exprimant la position officielle des Pays-Bas sur la question de la résolution du conflit palestinien, le ministre néerlandais des Affaires étrangères a estimé que «pour ce qui est du Moyen-Orient, les deux parties en conflit ne sont actuellement pas prêtes à négocier, nous devons les inciter à faire un pas vers la solution à deux États afin que cette question sorte de la spirale négative», selon l'APS.
Le transfert de l'ambassade des États-Unis est prévu pour le 14 mai pour coïncider avec le 70e anniversaire de la création de l'État d'Israël.
Des 193 pays composant l'Assemblée générale de l'Onu, 128 ont voté fin décembre une résolution condamnant la décision américaine, dont des alliés des États-Unis comme la France et le Royaume-Uni. Seuls sept pays se sont alignés sur Washington.
La décision de Donald Trump a provoqué une vague de protestations dans la plupart des pays musulmans et été désapprouvée par nombre d'ONG internationales, préoccupées par les perspectives de processus de paix au Proche-Orient.