L’anomalie catastrophique de l’Atlantique expliquée

© REUTERS / HandoutL'ouragan Irma
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Des scientifiques américains ont réussi à expliquer pourquoi la force des ouragans, qui s'intensifient rapidement, a considérablement augmenté dans certaines régions de l'Atlantique. Selon eux, cela relève en premier lieu de l’oscillation multi-décennale (AMO) de cet océan.

Dans l'Atlantique, la saison des ouragans de 2017 a été prolongée et violente: trois ouragans — Harvey, Irma et Maria — ont subi une intensification rapide, la vitesse du vent ayant augmenté jusqu'à 50 km/h en l'espace de 24 heures, relate la chaîne WCTV.

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En outre, au cours de la période allant de 1986 à 2015, il y a eu une augmentation statistiquement significative de l'ampleur des ouragans dans la zone tropicale et orientale de l'océan Atlantique. Cependant, il n'y a pas eu de changement d'intensité des ouragans qui s'intensifiaient rapidement dans la région de l'Atlantique de l'ouest.

Ainsi, une équipe de chercheurs du Pacific Northwest National Laboratory, au sein du département de l'Énergie des États-Unis, ont réussi à expliquer cette anomalie.

Les chercheurs ont noté que la tendance actuelle à long terme, qui existe depuis le milieu des années 1990, était probablement à l'origine de ce phénomène. Il s'agit notamment de l'oscillation multi-décennale de l'Atlantique (AMO). Cette oscillation varie sur une échelle de 50 à 70 ans avec des anomalies positives pendant environs 40 ans suivies d'anomalies négatives pendant environ 20 ans.

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Lors de la phase positive de l'AMO comme de 1995 à aujourd'hui, le nombre d'ouragans est plus important que lors de la phase négative comme de 1960 à 1995, selon le site CycloneXtrème. Lorsque l'AMO est en phase positive, la circulation océanique est plus rapide, les westerlies (vent d'ouest de mi-latitude) sont décalés vers le nord et les alizés réchauffent davantage l'océan, ce qui favorise la formation des cyclones.

En outre, les scientifiques soulignent que les facteurs anthropogènes et celui du réchauffement climatique ne «peuvent pas être exclus».

En attendant, tout ce que nous pouvons faire, c'est être prêt pour la prochaine tempête, concluent-ils. 

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