Lors de ces élections au Parlement unicaméral du Liban, un haut niveau de sécurité a été assuré et aucun incident majeur n'a été enregistré lors du scrutin. Il n'y a eu ni échanges de tirs, ni accrochages sérieux, ni attaques contre les bureaux de vote, a déclaré à Sputnik l'ex-ministre libanais de l'Intérieur Marwan Charbel.
«Somme toute, le scrutin s'est déroulé dans le calme. Il est évident que les gens se disputent et cela arrive même parfois au sein d'une même famille, mais tout cela se produit dans les limites du raisonnable sans excès. Et toutes les discussions seront terminées à la publication des résultats officiels des élections que tout le monde acceptera et le problème se résorbera de lui-même», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que plus de 3.000 urnes avaient été installées au Liban et, que pour la première fois, le scrutin avait été organisé également à l'étranger, ce qui avait donné 30.000 voix supplémentaires.
Un habitant de Beyrouth qui a voté aux élections a déclaré à Sputnik que c'était une fête nationale.
«C'est le début d'une nouvelle histoire du Liban qui commencera avec le rétablissement des institutions légales. Nous espérons que les nouveaux députés accorderont plus d'attention aux besoins des simples Libanais, dont la vie actuelle n'est certes pas digne», a-t-il dit.
Un autre électeur est entré dans la conversation.
«À présent, les coupures d'électricité sont fréquentes, les personnes âgées manquent de soins et les prix exorbitants enfreignent les droits des citoyens. Je vote pour ces nouveaux candidats qui veulent inverser cette situation», a indiqué le Libanais.
Selon l'actuel ministre libanais de l'Intérieur Nohad Machnouk, le scrutin lors de ces premières législatives en près d'une décennie dans le pays était toutefois marqué par une baisse du taux de participation qui avoisinait les 49,2 %, contre 54 % aux législatives de 2009.
Ce faible taux de participation a été une surprise pour les autorités qui avaient adopté l'année dernière une nouvelle loi qui introduisait cette année pour la première fois un mode de scrutin proportionnel et permettait à près de 800.000 nouveaux électeurs de voter.
«On s'attendait à ce que cette nouvelle loi garantisse une plus forte participation qu'en 2009. Néanmoins, ni les électeurs, ni les représentants des bureaux de vote ne sont encore familiers avec cette nouvelle loi électorale qui les laissent souvent perplexes», a expliqué le ministre.
De leur côté, les analystes supposent que bien des électeurs ont omis de voter en signe de protestation contre la corruption et le clientélisme des autorités, incapables de relancer l'économie du pays.