«A mon avis, cela est dans l'intérêt de l'Allemagne et de la Russie en ce moment de chercher à assouplir les sanctions entre nos deux pays», a déclaré dans une interview à Die Welt Manuela Schwesig, le ministre-président de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale et vice-président du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).
Selon elle, la plupart des Allemands réclament un dialogue constructif avec la Russie. Elle a souligné qu'afin de mener un tel dialogue les deux pays doivent se rapprocher et la Russie aussi doit «apporter sa contribution». Manuela Schwesig considère qu'après quatre ans, il est évident que les sanctions n'ont pas atteint leur objectif principal. De plus, l'Allemagne souffre aussi de leurs effets délétères. Le secteur agricole du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, qui a décliné après l'introduction des sanctions, en est un triste exemple. Mme Schwesig affirme que les paysans du land qu'elle dirige «ne peuvent plus vendre de fromage».
«Ce point de vue est partagé également par mon collègue Reiner Haseloff de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) qui est le ministre-président de Saxe-Anhalt», a ajouté Manuela Schwesig.
Les habitants du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale espèrent dans leur majorité un rapprochement entre la Russie et l'Allemagne. De plus, selon leur ministre-président, ils pensent que l'Allemagne doit jouer un rôle d'intermédiaire dans le règlement des conflits et essayer d'établir des relations de compréhension et de confiance avec la Russie, puisque la plupart des Allemands souhaitent le dialogue avec Moscou et non la confrontation.
Début avril, les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à la Russie, concernant plusieurs entrepreneurs russes et des sociétés qu'ils contrôlent.