Si les États-Unis mettent leur menace à exécution, l'Iran sortira du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et exigera de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qu'elle rappelle ses inspecteurs et retire toutes ses caméras des sites nucléaires en Iran, a déclaré à Sputnik Alexander Azadegan, professeur de géopolitique à l'Université de Californie et rédacteur en chef du site ImperiaNews.
«Quoi qu'il en soit, l'Europe n'est pas prête à une telle évolution de la situation et ne veut pas du tout renoncer aux avantages que lui a apportés le marché nucléaire avec l'Iran. […] Donald Trump ne se soucie pas de ses alliés européens et agit sous la houlette du lobby israélien à Washington», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que l'Europe ne voulait pas de changement de pouvoir en Iran.
«Les Européens souhaitent, quant à eux, la stabilité politique et économique propice à des investissements à long terme en Iran. Mais Trump n'en veut pas, l'Amérique ayant pris goût à des sanctions. Néanmoins, cette politique de bandit ne peut durer à l'infini», a prévenu le politologue.
Et de conclure que la critique occidentale de l'Iran n'était rien d'autre qu'une propagande pure et simple, Téhéran respectant à la lettre tous ses engagements internationaux.
Le Président américain a fixé le 12 mai comme date limite pour s'entendre avec la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sur la «correction» de l'accord nucléaire afin d'«éviter la sortie des États-Unis» du Plan global d'action conjoint (JCPOA).
Le Plan global d'action conjoint (JCPOA) est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1: les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni) et l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.