Ankara appelle Washington à cesser de soutenir les partis kurdes de Syrie

© AFP 2023 Ozan KoseMevlut Cavusoglu
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La Turquie souhaite que la Syrie conserve son intégrité territoriale, mais Washington doit cesser de soutenir les partis kurdes dans ce pays, a déclaré samedi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, à l'issue d'une rencontre avec ses homologues russe et iranien, Sergueï Lavrov et Mohammad Javad Zarif, à Moscou.

Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, a exhorté les États-Unis à cesser d'apporter leur soutien aux partis kurdes de Syrie. Il a fait cette déclaration ce samedi après l'entretien qu'il a eu avec les ministres des Affaires étrangères russe et iranien, Sergueï Lavrov et Mohammad Javad Zarif.

«Les États-Unis soutiennent ces organisations terroristes. Or, il est indispensable que cela cesse. En 2016, les USA nous ont pourtant promis que les organisations terroristes quitteraient le territoire syrien», a-t-il rappelé.

Et d'ajouter:

«Les Américains doivent tenir parole et contribuer à ce que ces organisations terroristes quittent le territoire et que ces terres soient rendues aux civils qui y vivaient.»

Évoquant la situation de la Syrie, il a souligné que la Turquie était attachée à l'intégrité territoriale du pays.

«Je suis certain que, malgré les problèmes existants sur le terrain, nous continuerons tous les trois [l'Iran, la Russie et la Turquie, ndlr] à travailler ensemble et à mettre en œuvre nos décisions, y compris sur la commission constitutionnelle et sa mise en place, pour aider le peuple syrien à atteindre ses objectifs», a poursuivi Mevlüt Cavusoglu.

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Il a fait remarquer que 25% du territoire de la rive est de l'Euphrate étaient contrôlés par les Unités de protection du peuple (YPG; kurdes), ce qui avait «modifié la situation démographique dans la région». Rappelant la présence dans la région du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), il a souligné que ces «organisations terroristes» devaient quitter la Syrie, étant donné qu'elles présentent une menace pour la sécurité nationale de la Turquie.

La Turquie avait précédemment accusé à plusieurs reprises les États-Unis de ne pas avoir tenu leur promesse sur le retrait des YPG de Manbij (dans le nord de la Syrie) après que les formations kurdes ont libéré la ville de Daech*, en juin 2016.

Les chefs de la diplomatie de la Russie, de la Turquie et de l'Iran ont évoqué samedi à Moscou le règlement syrien, notamment les préparatifs du 9e volet des négociations sur ce dossier à Astana.

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Vendredi, Mevlüt Cavusoglu et le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, sont convenus de normaliser la situation autour de Manbij. Le ministre turc avait précédemment déclaré qu'en cas de matérialisation de la feuille de route, les forces des YPG devraient quitter Manbij. Sinon Ankara prendrait contre elles des mesures, les mêmes qu'à Afrine.

À l'heure actuelle, Manbij est contrôlée par des formations armées kurdes, alliées des USA, que la Turquie considère être liées aux groupes extrémistes et contre lesquelles elle souhaite lancer une opération militaire dans la région.

Les relations entre la Turquie et les États-Unis se sont sérieusement dégradées à cause du soutien accordé par Washington aux YPG qu'Ankara considère comme groupe extrémiste lié au PKK interdit en Turquie. Washington explique sa position par la lutte contre Daech*.

* Organisation terroriste interdite en Russie

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