Selon l'ex-ambassadeur de Serbie au Royaume-Uni Vladeta Jankovic, Paris agira de la même façon:
«Je n'y vois rien d'extraordinaire. La France veut montrer qu'elle est totalement loyale envers les États-Unis, qui sont une sorte de mécanisme qui lance le processus de reconnaissance du Kosovo par d'autres États puis empêche une révision de cette décision. […] La France et le Royaume-Uni sont devenus des caniches de la politique américaine. Ils le reconnaissent eux-mêmes, d'ailleurs», a-t-il indiqué.
Cependant, il ne pense pas que Londres puisse faire adopter à l'Onu différentes décisions nuisant à la Serbie car la Russie et la Chine possèdent un droit de veto.
Un tel soutien à la politique américaine a son prix, souligne le diplomate: la possibilité d'utiliser la base militaire de l'Otan Bondsteel au Kosovo, la seconde plus grande base militaire de l'armée de terre des États-Unis en Europe. Elle héberge notamment un important groupe de militaires de la KFOR (Force pour le Kosovo, une force armée multinationale mise en œuvre par l'Otan).