«Arrêtez de prendre l'opinion publique arabe pour une imbécile», a déclaré Cheikh Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, ministre qatari des Affaires étrangères, le 26 avril, dans entretien accordé à la chaîne France 24, en réponse aux propos tenu par son homologue saoudien à l'égard de son pays, le 24 avril, dans lesquels ce dernier demandait au Qatar «de payer pour que les forces américaines restent en Syrie».
«L'opinion publique arabe est beaucoup plus consciente que ce qu'ils imaginent [les dirigeants saoudiens, ndlr], et tout le monde sait à qui les propos [du Président américain, ndlr] étaient destinés», a ajouté le chef de la diplomatie du Qatar en soulignant «qu'en ce qui nous concernent, nous prenons très au sérieux tout ce qui nous vient des États-Unis, et nous le discutons dans le cadre de notre partenariat stratégique».
Concernant la question d'envoyer des forces militaires de son pays en Syrie, le diplomate a expliqué «qu'il est certain que l'envoi de forces militaires supplémentaires dans ce pays ne fera que compliquer davantage la situation, et rendra encore plus difficile la tâche de trouver une solution politique». «Nous voulons qu'il y ait une solution politique en Syrie, qui garantisse la transition politique, le jugement du criminel de guerre [le Président syrien, ndlr] et le retour de la sécurité et de la stabilité dans le pays», a-t-il souligné.
Le Wall Street Journal, citant des fonctionnaires américains, avait fait savoir que l'administration Trump envisageait de remplacer le contingent américain en Syrie par des militaires ressortissants des pays arabes. Selon Adel al-Joubeir, le royaume saoudien est prêt à envoyer ses troupes pour combattre le terrorisme si les États-Unis le lui proposent.