Lors d'un appel de la part des maîtres du canular téléphonique russes, Vovan et Lexus, le directeur général de l'OIAC, Ahmet Uzumcu, qui pensait s'entretenir avec le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a affirmé que l'agent chimique utilisé pour empoisonner l'ex-espion Sergueï Skripal et sa fille à Salisbury aurait pu être fabriqué par n'importe quel pays, y compris les États-Unis. Sputnik a demandé des précisions à l'humoriste russe Alexeï Stoliarov, alias Lexus.
Répondant à la question de connaître la raison de sa décision d'appeler le directeur général de l'OIAC, il a expliqué qu'il était «fatigué d'entendre ce qui était dit au Conseil de sécurité de l'Onu par les représentants américains et britanniques».
«Ils ont accusé la Russie sans fournir quelque preuve que ce soit et j'ai décidé d'appeler le chef de l'OIAC pour savoir ce qui s'était passé au juste», a-t-il expliqué.
Selon Ahmet Uzumcu, cité par Alexeï Stoliarov, le représentant russe au sein de l'organisation a déclaré que rien ne prouvait la fabrication de la substance en Russie et qu'il était nécessaire de fournir plus de détails. Ahmet Uzumcu a pour sa part reconnu que l'agent innervant aurait pu être produit dans n'importe quel pays.
«Libre à eux [aux médias, ndlr], mais ils n'ont aucune preuve. Nous sommes de simples citoyens avec une ferme position. C'est pour cette raison qu'on l'a fait», a poursuivi Lexus.
«Il faut davantage de preuves, même si c'était les États-Unis ou la Russie. Or le Royaume-Uni n'aimerait pas partager ses résultats ou détails», a-t-il répondu à la demande de donner des précisions sur cette position.
Alexeï Stoliarov a ajouté qu'Ahmet Uzumcu était digne de confiance.
«C'est lui qui mérite le plus de confiance et non les représentants du Royaume-Uni ou des États-Unis. Seul le directeur général de l'OIAC assume la responsabilité, il sait comment cette substance a été créée, c'est pourquoi c'est lui que nous avons décidé d'appeler», a-t-il noté pour conclure.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.