Bien que le plan d'action global sur le programme nucléaire iranien ne soit pas un accord parfait, il n'y avait pas de «plan B», a récemment déclaré Emmanuel Macron. Mohammad Javad Zarif a appuyé ces propos dans un tweet publié le 24 avril.
«Le Président Macron a raison de dire qu'il n'y a pas de ‘‘plan B'' pour l'accord de Vienne. C'est tout ou rien. Les dirigeants européens devraient encourager le Président Trump non seulement à rester dans l'accord nucléaire, mais surtout à commencer à mettre en œuvre sa part des engagements en toute bonne foi», a-t-il twitté.
President Macron is correct in saying there's no "Plan B" on JCPOA. It's either all or nothing. European leaders should encourage President Trump not just to stay in the nuclear deal, but more importantly to begin implementing his part of the bargain in good faith.
— Javad Zarif (@JZarif) 23 апреля 2018 г.
Par ailleurs, le coordinateur en chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Cornel Feruta, a assuré que l'Iran remplissait ses engagements dans le cadre de l'accord et que l'organisation s'attendait à ce que Téhéran continue de le faire.
«L'Iran est désormais soumis au régime de vérification nucléaire le plus robuste au monde. Téhéran met en pratique ses engagements nucléaires dans le cadre de l'accord. Il est essentiel que l'Iran continue sur cette voie», a déclaré M. Feruta à l'ouverture du comité préparatoire de la Conférence d'examen du traité de non-prolifération nucléaire de 2020.
Donald Trump a posé la date du 12 mai comme ultimatum à ses alliés européens pour qu'ils s'entendent avec l'Iran afin de «remédier aux terribles lacunes» du texte de l'accord.
À cette date, s'ils n'ont pas trouvé le moyen de durcir l'accord signé en 2015 par les grandes puissances avec l'Iran pour l'empêcher de se doter de la bombe atomique, le Président américain menace de rétablir des sanctions contre Téhéran et de se retirer du texte. M.Trump réclame davantage d'inspections et, surtout, la suppression des limitations dans le temps imposées à Téhéran sur son activité nucléaire, censées expirer en 2025 et 2030.
Le sort de l'accord sur le nucléaire iranien sera un des points clé de la visite du Président français aux États-Unis à partir de lundi, suivie vendredi par celle de la chancelière allemande. Pourtant, selon le chef de la diplomatie iranienne, les tentatives d'Emmanuel Macron et d'Angela Merkel «d'apaiser le Président Trump s'apparentent à une perte de temps».