18 avions de reconnaissance étrangers ont survolé la frontière russe la semaine dernière. Au cours de cette période, les chasseurs russes des forces antiaériennes opérationnelles ont dû décoller cinq fois pour les intercepter et les accompagner. «La violation de l'espace aérien russe a été empêchée», rapporte le ministère de la Défense. Selon Gazeta.ru.
Depuis le début de l'année 2018, on assiste à une augmentation du nombre d'avions de reconnaissance étrangers à la frontière russe.
Janvier 2018 a été marqué par l'opération retentissante pour l'interception de l'avion de reconnaissance américain EP-3E Aries II. L'incident s'est produit le 29 janvier dans l'espace aérien au sud de la ville balnéaire de Yalta en Crimée. Le chasseur russe Su-27 s'est placé au niveau de l'avion de reconnaissance de la marine américaine et a montré qu'il transportait un missile air-air sous son aile.
En février, le nombre de vols d'avions de reconnaissance étrangers à proximité de la frontière russe a augmenté de plus de 50% par rapport à janvier. 78 cas ont été recensés en février, sachant que les avions russes ont décollé 21 fois pour une interception. Cette dynamique s'est maintenue en mars avec 80 vols et 20 interceptions.
Le décollage d'un avion d'interception dépend du type concret de l'avion de reconnaissance, de ses capacités et de ses objectifs, poursuit l'expert.
«Notre aviation décolle pour une interception seulement quand il y a une menace réelle de franchissement de la frontière. De plus, certaines régions abritent des sites stratégiques qu'il faut couvrir. Des avions décollent alors pour l'interception.»
«Chaque interception nécessite des ressources particulières car cela implique le décollage d'un avion, la préparation des pilotes… Évidemment, nous manquerions de moyens si à chaque fois nous faisions décoller des avions pour l'interception. De plus, notre défense antiaérienne peut tirer à tout moment contre l'aviation ennemie si cette dernière transgresse notre frontière. C'est pourquoi il n'y a pas besoin de faire décoller un appareil à chaque fois. C'est uniquement le cas quand c'est vraiment nécessaire», conclut l'expert.
En 2017, les forces opérationnelles de la défense antiaérienne ont accompli 294 vols d'interception et d'escorte.
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