#Universités: plus d’un million d’euros de dégâts, selon la ministre @VidalFrederique https://t.co/LL7VBgL0vU
— Public Sénat (@publicsenat) 24 апреля 2018 г.
En effet, si les estimations sont toujours en cours pour l'université de Toulouse, «le président de l'université de Montpellier 3 annonce à peu près 300.000 euros dégâts sur les salles de serveurs de l'université. Concernant, l'université de Tolbiac les devis sont en cours mais on parle aussi de 200.000 à 300.000 euros.» Quelle bonne âme pour régler la douloureuse? Pour réussir à le déterminer, «certains présidents d'université font faire des constations par la police afin de porter plainte. L'identification des casseurs sera toutefois difficile car ces derniers sont souvent encagoulés au moment des faits» a précisé la ministre.
Des étudiants casseurs? Une accusation dont se défend la présidente du syndicat étudiant UNEF, Lilâ Le Bas sur le plateau de BFM TV. Selon Lilâ Le Bas, ce sont les CRS qui seraient, en partie, responsables. «Il y a eu des dégradations qui sont dues notamment à l'intervention des forces de l'ordre. Des témoignages démontrent bien que des tables et des chaises ont été balancées pendant cette intervention […] Mais on parle de quelques tags qui ont été faits sur des murs, je ne pense pas que l'on puisse parler de dégradations massives des universités».
Une thèse défendue par la Commune Libre de Tolbiac. Selon eux, la majeure partie des dégradations ont été causés par l'assaut de 200 CRS armés de tronçonneuses, haches et de béliers.
Communiqué de presse relatif aux dégradations du centre Pierre Mendès France: pic.twitter.com/4HXXldw22d
— Commune Libre De Tolbiac (@TolbiacLibre) 23 апреля 2018 г.
Par ailleurs, elle expliquait, au micro d'Europe 1, que «c'est intéressant que la ministre de l'Enseignement supérieur parle enfin du budget des universités et aussi des dégradations des locaux des universités.» Pour Lilâ Le Bas, «cela fait des années que les étudiants réclament des moyens pour obtenir des rénovations des locaux qui ont des fenêtres qui ne s'ouvrent pas, des chauffages qui ne marchent pas et de l'eau qui tombent dans les amphis.» Un état de vétusté également dénoncé par un professeur d'histoire de l'université de Tolbiac.
Cela fait plus de plus de vingt ans que j'enseigne à Tolbiac. Les locaux étaient déjà peu avenants et peu confortables pour faire cours. Tout devient maintenant "dégradation" pour rendre illégitime la contestation, un papier par terre ou un tag plutôt réussi, sans réflexion.
— Nicolas Offenstadt (@Offenstadt) 22 апреля 2018 г.
Pourtant, si les responsables des vandalisations n'ont pas encore été formellement identifiés, il est fort à parier que ce soit aux Français de s'acquitter de la facture. «C'est important de savoir qui a commis ces dégâts parce qu'effectivement, c'est le contribuable qui va payer. L'argent des universités, c'est de l'argent public» déplorait Frédérique Vidal.