«Ils [les inspecteurs de l'OIAC, ndlr] sont sous pression, parce que bien avant, les États-Unis avaient pris la décision qu'il fallait virer Assad», a déclaré Vladimir Ermakov, directeur du département de non-prolifération et de contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères.
D'après lui, cette décision a été prise en 2011, lorsque les États-Unis ont déclaré qu'ils lanceraient des actions militaires contre Assad, si ce dernier avait recours aux armes chimiques.
«Ils calent tout sur cette décision prise en 2011. Ils ont besoin d'une provocation avec des armes chimiques, ensuite ils commencent leurs frappes de bombes et de missiles. Cela s'est passé deux fois déjà. L'année dernière, après le recours présumé aux armes chimiques à Khan Cheikhoun. Maintenant, à Douma.»
Plus tôt dans la journée, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les États-Unis et leurs alliés avaient pour but de saper le travail des inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques dans le secteur de la ville syrienne de Douma.
Une mission de l'OIAC est arrivée le 14 avril à Damas pour enquêter sur l'attaque prétendue chimique à Douma, c'est-à-dire après le bombardement par les pays occidentaux.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie. Sur 103 missiles tirés, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne, informe le ministre russe de la Défense.
La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.