Le Kremlin a refusé de donner un commentaire sur une éventuelle livraison de S-300 russes à Damas, mais a tenu à souligner que la récente frappe menée par Washington et ses alliés britanniques et français avait nuit au règlement de la crise syrienne.
«Je ne le commenterai pas maintenant. Je ne ferai que vous rappeler une déclaration faite par le Président Poutine à la suite d'une frappe effectuée contre un pays souverain et en violation des bases du droit international», a indiqué Dmitri Peskov, porte-parole de la Présidence russe.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté fait savoir ce mardi que la décision concernant la livraison de S-300 n'était pas encore prise.
Citant deux sources au sein des cercles militaro-diplomatiques, le journal russe Kommersant a affirmé ce matin que la Russie envisagerait de transférer des systèmes de missiles antiaériens S-300 Favorit à la Syrie dans le cadre d'une assistance militaire et technique.
D'après le journal, les composants des S-300 (stations radar, machines de chargement, postes de contrôle, lanceurs, etc.) seront bientôt livrés à la Syrie soit par transport aérien, soit par la marine russe.
Après la frappe réalisée dans la nuit du 13 au 14 avril par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, l'état-major général russe a déclaré que la Russie pourrait revenir sur la question des livraisons de S-300 à la Syrie et à d'autres pays.