Les Américains ne cessent de faire ce qu'ils veulent dans le monde et, dans le cas concret de la Sicile, ils se comportent comme des gendarmes, en s'ingérant dans des conflits régionaux, a déclaré Ciro Lomonte à Sputnik.
«Les Siciliens ne l'apprécient pas du tout. […] Par ailleurs, certaines bases américaines, comme le centre militaire MUOS à Niscemi, représentent une menace pour la santé des Siciliens», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
La Sicile héberge non seulement une base aérienne américaine à Sigonella, mais aussi leur base de surveillance électronique MUOS à Niscemi. En outre, les Etats-Unis ont installé d'énormes radars sur l'île de Lampedusa.
M. Lomonte a constaté qu'à des fins militaires, les États-Unis se servaient de la Sicile qui se retrouvait de ce fait impliquée dans la guerre en Syrie avec laquelle les Siciliens n'ont rien à voir.
«Aujourd'hui, j'ai signé une pétition, soutenue par de nombreux Italiens pour exiger que l'Italie interdise de déployer sur son territoire des bases militaires avec des armes nucléaires que l'Otan et les États-Unis utilisent comme bon leur semble», a annoncé l'homme politique.
Et d'expliquer que cela pourrait mener à une catastrophe en cas de conflit avec l'usage d'armes nucléaires.
«Contre notre gré, nous nous sommes retrouvés impliqués dans un conflit international gros de conséquences tragiques», a souligné M.Lomonte.
Et de relever que l'Italie négligeait ses propres intérêts.
«L'Union européenne nous oblige à avancer vers la mondialisation, notamment à respecter les intérêts des États-Unis. Des sanctions ont été décrétées contre la Russie et l'Italie en a payé un prix fort. Nos politiciens représentent les intérêts qui ne sont pas ceux de l'Italie», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.
Les médias rappellent que ce même sous-marin nucléaire américain John Warner qui avait fait escale en mars à Naples, déclarée une «ville dénucléarisée» par un arrêté municipal de 2015, a participé aux frappes contre la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril dernier.