La frappe portée par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni sur la Syrie l'a été aussi sur les négociations de Genève, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une rencontre avec l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura.
«Ces trois pays ont bombardé le 14 avril des sites chimiques imaginaires en Syrie, mais aussi les négociations de Genève», a indiqué le ministre.
Selon lui, l'attaque occidentale contre la Syrie rend difficile la mission de M.de Mistura.
«Cet acte d'agression a compliqué les choses, il a notamment compliqué la tâche confiée par le secrétaire général de l'Onu à Staffan de Mistura», a noté M.Lavrov.
«Toute tentative de réaliser un tel scénario aura des conséquences négatives pour la Syrie et la stabilité régionale et internationale», a-t-il poursuivi.
Le ministre russe s'est dit préoccupé par l'appel à poursuivre les frappes et à les étendre sur l'ensemble du territoire syrien que la prétendue Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution avait adressé aux États-Unis, à la France et au Royaume-Uni.
«C'est une déclaration absolument inacceptable et nous espérons que ceux qui peuvent influencer ou contrôlent ce groupe d'opposants tireront les bonnes conclusions et les appelleront à l'ordre», a conclu M.Lavrov.