Les contradictions de Donald Trump sur la Syrie

Le Désordre mondial avec Rachel Marsden
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Alors que le candidat Trump remettait en question la légitimité de frappes en Syrie en 2013, le Président Trump lançait le 13 avril, pour la seconde fois en un an, des frappes punitives contre Damas. Rachel Marsden a invité à ce sujet Oleg Kobtzeff, professeur de géopolitique à l’université américaine de Paris.

«La seule raison pour laquelle le président Obama veut attaquer la Syrie est de sauver la face par rapport à son idiote ligne rouge. N'attaquez pas la Syrie, occupez-vous plutôt des États-Unis». Ce tweet du 5 septembre 2013 de Donald Trump a refait surface lorsque celui-ci a ordonné le vendredi 13 avril des frappes contre des infrastructures en Syrie.

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«Il fait ce qu'il promet». Oleg Kobtzeff justifie cette intervention américaine en Syrie, expliquant que le président américain avait prévenu: «s'il s'avérait qu'il y a des armes chimiques, une fois qu'on a tiré une ligne rouge, et qu'on dit si vous dépassez cette ligne rouge, il y aura des conséquences, sinon on est en état de faiblesse».
Et le géopoliticien de rappeler la cohérence de cette ligne rouge: «il est logique pour le leader de la première puissance du monde de fixer des limites». Des limites qu'il se fixe à lui-même, en annonçant sa volonté de retirer prochainement les troupes américaines de Syrie, selon Oleg Kobtzeff, qui estime que le Président américain a retenu les leçons et les déroutes des prédécesseurs: «Trump a raison de ne pas se lancer dans des aventures, on voit ce qui se passe en Afghanistan».

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Pourtant le géopoliticien n'est pas tendre envers Donald Trump, le qualifiant de «fanfaron», considérant même qu'il n'a rien à voir avec Ronald Reagan: «un nouveau style d'un nouveau genre de Président». Après les nombreuses démissions et renvois dans l'équipe de Donald Trump, Oleg Kobtzeff déclare que pour lui, ça a été la fin: «quand Tillerson a été renvoyé, je me suis dit que ce n'était plus possible de soutenir un président comme Trump».

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