Selon le site d'information Vzgliad, elle est directement liée à l'état déplorable de la flotte britannique autrefois légendaire.
Comme le rapporte la BBC, seulement quatre avions Tornado de l'armée de l'air britannique ont participé à l'attaque de samedi du côté du Royaume-Uni. Ils ont tiré huit missiles Storm Shadow. Le sous-marin de classe Astute aurait pu apporter son aide aux attaquants, même si son arsenal ne dépasse pas 20 missiles de croisière Tomahawk. Astute est la classe la plus moderne des sous-marins britanniques. Trois SNA sont actuellement en service. Les journaux britanniques ne dévoilent pas le numéro de bord du sous-marin qui a participé à l'incident en Méditerranée.
Si les marins russes avaient reçu l'ordre d'arrêter le sous-marin britannique, il serait accompli même en dépit de la présence à son bord de missiles de croisière, pense le capitaine de vaisseau de réserve Mikhaïl Nenachev, président du Mouvement pour le soutien de la flotte.
«Les sous-marins diesels russes sont destinés avant tout à la destruction de sous-marins nucléaires ennemis», explique Mikhaïl Nenachev. Selon lui, les sous-marins diesels électriques modernes ont une faible émission sonore — 45-50 dB, ce qui équivaut au bruit de la mer, c'est pourquoi ils peuvent suivre un sous-marin plus puissant en passant inaperçu.
La flotte de la mer Noire compte six Varchavianka: le B-261 Novorossiïsk, le B-237 Rostov-sur-le-Don, le B-262 Stary Oskol, le B-265 Krasnodar, le B-268 Veliki Novgorod, le B-271 Kolpino. Selon certaines informations, il y a encore peu de temps les sous-marins B-268 Veliki Novgorod et B-271 Kolpino se trouvaient à la base de Tartous. En automne ils ont participé aux frappes de missiles contre les positions des terroristes en Syrie.
«Mais si les Britanniques esquivaient, cela signifie qu'ils entendaient notre sous-marin», suppose Vladimir Mamaïkine en rappelant que la mission de tout sous-marin consiste à poursuivre les sous-marins étrangers.
«Il n'y a rien d'extraordinaire à ça, nous aussi nous sommes poursuivis. Mais le fait en soi soulève de sérieux doutes dans cette histoire. Ils écrivent que de notre côté se trouvaient des sous-marins diesels, et du côté britannique — un sous-marin nucléaire. Mais sa vitesse est plus élevée, elle peut atteindre 20 nœuds, un sous-marin diesel est incapable de le suivre pendant longtemps», précise l'expert.
Cependant, selon lui, si le sous-marin russe avait poursuivi le britannique, cela ne pouvait pas durer plus d'une heure, car un sous-marin de classe Astute est bien plus puissant et peut facilement s'enfuir. Il est persuadé que l'information rapportée par la presse britannique suscite des doutes.
Vladimir Mamaïkine n'exclut pas que l'information sur le «duel» a été inventé par les Britanniques pour justifier leur non-participation à l'opération. «Les Britanniques devaient expliquer pourquoi ils n'ont pas réussi à participer à temps à l'attaque. Il n'existe pas d'autre explication objective», estime l'expert. Par ailleurs, cette version ne signifie pas que les sous-marins russes n'étaient pas présents dans la zone.
Mikhaïl Nenachev juge également la version d'une pure défaillance technique parfaitement réelle.
«Peut-être que les Britanniques ont rencontré des problèmes et l'éventuel usage de missiles de croisière aurait pu entraîner une catastrophe à l'intérieur du sous-marin. Pour effectuer le lancement le sous-marin se place à profondeur nécessaire, les systèmes se préparent et le ballast s'équilibre, explique Mikhaïl Nenachev. C'est peut-être à ce moment précis que les Britanniques ont rencontré des problèmes. Et pour sauver la face ils auraient pu faire circuler ces informations.»
En particulier, la presse anglaise a récemment critiqué la marine d'avoir perdu la capacité d'accompagner les navires russes passant à proximité des côtes britanniques. Pour surveiller les sous-marins russes la marine britannique est même contrainte d'utiliser des dragueurs qui ne conviennent pas du tout pour ce genre de missions. Et l'an dernier les internautes britanniques se sont moqués du «minuscule bateau de la Royal Navy à côté d'un grand navire russe». Il convient d'ajouter que selon la presse britannique elle-même la plupart des navires de la marine royale ne peuvent pas sortir en mer à cause d'une pénurie de ressources.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.