La Turquie doit se rendre compte qu'elle court des risques en collaborant avec la Russie sur le dossier syrien, a affirmé Wess Mitchell, secrétaire d'État adjoint américain chargé de l'Europe et de l'Eurasie, lors d'auditions à la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants.
«Ankara ne doit pas oublier les risques que recèlent les concessions stratégiques à Moscou dans la réalisation d'objectifs tactiques en Syrie», a-t-il indiqué pendant les auditions consacrées à la politique des États-Unis au Proche-Orient.
Dans ce contexte, Wess Mitchell a rappelé que la Turquie avait «intensifié sa coopération avec la Russie et l'Iran» malgré ses relations étroites avec les États-Unis.
«Que la Turquie reste, stratégiquement et politiquement, unie avec l'Occident est conforme aux intérêts nationaux de l'Amérique», a-t-il souligné.
Toutefois, le 4 avril dernier, les Présidents russe, turc et iranien, Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani, ont tenu un sommet tripartite à Ankara pour évoquer entre autres le dossier syrien. Ils ont conclu que le conflit en Syrie n'avait pas de solution militaire et qu'il ne pouvait être réglé que par la négociation.