Dans le cadre de l’enquête sur l’affaire Skripal, l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) et le laboratoire militaire britannique de Porton Down n’ont pas réussi à déterminer le pays ayant produit le poison utilisé à Salisbury, ni le laboratoire qui aurait pu le produire, a annoncé Peter Wilson, représentant du Royaume-Uni à l'OIAC.
Deux laboratoires habilités par l'OIAC ont prélevé des échantillons de l'environnement à Salisbury, deux autres laboratoires ont prélevé des échantillons biomédicaux, et les quatre échantillons ont révélé la présence de produits chimiques toxiques du type A-234.
«Ni le Defence Science and Technology Laboratory, ni le rapport de l’OIAC, ne déterminent un pays ou un laboratoire à l'origine de la substance utilisée dans cette attaque», a-t-il conclu.
Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé samedi qu'un laboratoire indépendant situé en Suisse avait analysé les échantillons recueillis par l'OIAC à Salisbury et y avait détecté des traces de l'agent toxique connu comme le BZ. Sa formule faisait partie de l'arsenal de l'armée américaine, britannique ainsi que ceux d'autres pays de l'Otan.