Trump «aurait pu déclencher la 3e guerre mondiale, aux conséquences fatales pour les USA»

© AP Photo / Mark J. TerrillDonald Trump
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Si Donald Trump a réellement envisagé de frapper des sites russes et iraniens en Syrie, cela prouverait qu'il est incapable de prévoir les conséquences de ses décisions, selon un expert militaire russe.

L'intention du Président Donald Trump de frapper des sites russes et iraniens en Syrie semble indiquer qu'il n'est pas conscient des réalités militaires et politiques dans le monde et ne prévoit pas les possibles conséquences de ses décisions, a déclaré à Sputnik le rédacteur de la revue russe Défense nationale, Igor Korotchenko.

Auparavant, le quotidien Wall Street Journal a publié une information selon laquelle la veille des récentes frappes contre Damas, James Mattis aurait soumis à la Maison-Blanche trois scénarios éventuels: une frappe contre des sites militaires syriens liés à la fabrication d'armes chimiques; une frappe contre un ensemble de cibles plus large, y compris contre des sites de recherches liés à la production d'armes chimiques ainsi que contre des centres de commandement militaire; et une frappe contre les DCA russes et iraniennes. Selon le journal, Donald Trump insistait sur ce dernier scénario, mais le chef du Pentagone s'y est fermement opposé, si bien que le Président américain a dû accepter la conception d'un «scénario hybride».

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Selon des médias américains, Donald Trump était prêt à frapper des sites russes en Syrie

«Si l'information publiée par The Wall Street Journal concernant le fait que Trump a envisagé une frappe sur les sites militaires russes en Syrie correspond à la réalité, cela montre que l'actuel Président américain ne comprend pas qu'il aurait pu déclencher la Troisième guerre mondiale, avec des conséquences absolument fatales pour les Etats-Unis», a indiqué l'expert militaire russe.

Selon lui, Trump a montré «un exemple de conduite irresponsable». L'expert a rappelé qu'un leader d'une puissance nucléaire devait se rendre compte de toutes les conséquences possibles d'une guerre contre une autre puissance nucléaire, même si cette guerre commençait par un conflit avec des armes conventionnelles.

«Dans tous les cas, il est évident que le Pentagone évalue de manière beaucoup plus réaliste la situation autour de la Syrie. Le chef du Pentagone Mattis a insisté lors d'une réunion avec Trump sur l'option de l'opération qui réduisait au minimum le risque d'une confrontation militaire directe entre les États-Unis et la Russie», a souligné l'expert.

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont attaqué dans la nuit du 13 au 14 avril des sites d'infrastructures militaires de la Syrie. Cette coalition tripartite a tiré 103 missiles, dont 71 ont été abattus à l'approche de leurs objectifs. L'année dernière, l'aérodrome militaire syrien de Shayrat avait déjà été attaqué par 59 missiles.

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