Moscou a-t-il été prévenu des frappes occidentales? Voici la question que les journalistes ont posée au porte-parole de la présidence russes deux jours après l'attaque tripartie contre la Syrie.
«Un échange d'information dédié est mis en place via une ligne de communication militaire», a sèchement répondu Dmitri Peskov, souhaitant rester évasif à ce sujet.
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont attaqué dans la nuit du 13 au 14 avril des sites d'infrastructures militaires de la Syrie. Cette coalition tripartite a tiré 103 missiles, dont 71 ont été abattus à l'approche de leurs objectifs. L'année dernière, l'aérodrome militaire syrien de Shayrat avait déjà été attaqué par 59 missiles.
Pour justifier leurs actions, Washington et ses alliés ont affirmé que ces frappes étaient une riposte à l'attaque chimique présumée dans la ville de Douma.
Les autorités syriennes ont toujours démenti cette attaque alors que le ministère russe de la Défense a déclaré qu'il s'agissait d'une mise en scène.