Un an à l'Élysée, ça se fête. Dimanche soir, en direct sur BFM TV, Emmanuel Macron, a été interviewé par les journalistes Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, pendant deux heures et demi. Suffisamment de temps pour annoncer à ses compatriotes des choses importantes. Pour certains hommes politiques, cela n'a été que… du temps perdu!
Ce qui devait être une reprise en mains est en fait un début de naufrage. Enlisé dans ses certitudes et inflexible, Emmanuel #Macron s’est révélé comme le nouveau chef d’une droite étriquée. Assez de temps perdu! L’opposition populaire doit maintenant l’arrêter. #MacronBFMTV
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) 15 avril 2018
De nombreuses personnalités politiques ont remarqué que pour une interview d'une telle durée, le chef de l'État n'a quasiment rien annoncé, sauf, comme s'en moquent certains, la probable suppression d'un jour férié du calendrier.
2h30 d'interview pour faire une seule annonce nouvelle aux Français: comme vous ne travaillez pas assez, nous allons probablement supprimer un jour férié supplémentaire. Merci #Macron!#MacronBFMTV
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 15 avril 2018
Cela a poussé certains à qualifier l'entretien vu par un nombre de téléspectateurs considérable d'«aveu de faiblesse» qui n'a pas satisfait les attentes des Français:
Autant de temps de parole pour annoncer si peu de choses concrètes répondant aux préoccupations des Français est un véritable aveu de faiblesse. #MacronBFMTV
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) 15 avril 2018
L'endroit censé être «neutre», le théâtre national de Chaillot, ou se tenait cette importante interview, s'est avéré être plutôt emblématique et a aussi donné le ton des publications de certains hommes politiques. Nicolas Dupont-Aignan a qualifié l'interview de Macron de «tragi-comédie»:
Une tragi-comédie en direct du Théâtre national de Chaillot!
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 15 avril 2018
Assumant sa politique d'injustice sociale et de faiblesse face au communautarisme islamiste, M. #Macron s’est affirmé comme le président des inégalités et du laxisme migratoire.#MacronBFMTV: retrouvez mon CP. pic.twitter.com/MmY76qpn4u
Le coordinateur du Parti de gauche, Éric Coquerel, a qualifié l'intervention du chef de l'État de «festival de fakenews»:
. @EmmanuelMacron mauvais et acculé dans les cordes fait un festival de #fakenews: dire qu’il y a une minorité d’étudiants dans les actuelles AG de fac est un mensonge éhonté. #MacronBFMTV
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) 15 avril 2018
Selon le député de la France Insoumise, Bastien Lachaud, la politique d'Emmanuel Macron ressemble à un retour au 19e siècle:
#MacronBFMTVah ça manquait: le monde change, il faut réformer. Mais on ne se pose pas la question dans quel sens on réforme. Avec @EmmanuelMacron c'est retour au 19e?
— Bastien Lachaud (@LachaudB) 15 avril 2018
La chef du Front national, Marine Le Pen, a aussi exprimé son avis suite à l'interview de son ancien rival lors du deuxième tour de la présidentielle 2017. Elle a fait remarquer qu'Emmanuel Macron n'avait pas tenu sa promesse de devenir «le meilleur de la droite et de la gauche» et a fait tout à l'envers:
"Emmanuel Macron a révélé son vrai visage: il y a un an, il nous a fait croire qu'il représenterait le meilleur de la droite et le meilleur de la gauche. Il représente en réalité le pire de la droite, et le pire de la gauche!" #MacronBFMTV #Les4V @France2tv
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 16 avril 2018
Le refus d’expulser les fichés S étrangers présents sur le sol français met en évidence le profond manque de volonté politique du chef de l'Etat face à l'islamisme.#MacronBFMTV
— Nicolas Bay (@nicolasbayfn) 15 avril 2018
La députée Les Républicains (LR) Virginie Duby-Muller a rangé le Président français du côté des «illusionnistes», mais pas dans le bon sens du terme:
Un exercice d'auto-satisfaction du Président, dans un cadre poussif et brouillon. Aucune annonce, beaucoup d'enfumage. Les Français ne sont pas dupes: le macronisme est un illusionnisme. #MacronBFMTV
— Virginie Duby-Muller (@DubyMuller) 15 avril 2018
En ce qui concerne le président de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, c'est à lui qu'on doit le terme de «Président des riches» qu'il a attribué à Macron:
Jupiter est tombé du ciel. Le président des riches s'embourbe en défensive. Naufrage en direct. #MacronBFMTV
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 15 avril 2018
Frapper et bousculer les étudiants, à la fac de Nanterre et ailleurs, c’est ça « respecter l’université française » Mr Macron? Surréaliste. #MacronBFMTV
— Elsa Faucillon (@ElsaFaucillon) 15 avril 2018
Cher @EmmanuelMacron c'est la montée du communautarisme qui fabrique des terroristes. Nous devons faire face à un intégrisme religieux et non à phénomène de société #MacronBFMTV
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 15 avril 2018
Cependant, certains ont trouvé l'intervention du Président très convaincante.
Plus fier que jamais d’être aux côtés d'@EmmanuelMacron. Un cap, une détermination, un programme. Un président à l’écoute, qui répond à toutes les questions, sans en esquiver aucune, avec rigueur et maîtrise. Un chef de l'état. #MacronBFMTV
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) 15 avril 2018
.@EmmanuelMacron, sans esquive, solide dans ses convictions, réaffirme sa méthode pour transformer en profondeur notre pays. C'est le sens de l'action que nous menons depuis un an, même si elle ne convainc pas #Bourdin ou #Plenel. #MacronBFMTV
— Christophe Castaner (@CCastaner) 15 avril 2018