«Il y aura définitivement des conséquences. Au fond, nous perdons les derniers restes de la confiance que nous avions en nos amis occidentaux», a déclaré Sergueï Lavrov.
Et d'ajouter:
«Au départ, ils [les pays occidentaux, ndlr] mettent en œuvre une punition pour la Douma en Syrie, puis ils attendent à ce que des spécialistes de l'OIAC enquêtent sur les lieux. La preuve par le biais de punition est appliquée par trois pays occidentaux».
D'après le ministre, ces pays occidentaux ont fait la même chose après l'incident à Salisbury, lorsqu'ils ont eu recours à une punition puis ont commencé à attendre la fin de l'enquête de Scotland Yard.
«J'estime que les relations sont pires qu'à l'époque de la guerre froide. Puisqu'à l'époque il y avait des canaux de communication. Et il n'y avait pas cette obsession russophobe, qui ressemble à un génocide à travers les sanctions», a indiqué le chef de la diplomatie russe dans une interview accordée à la BBC.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie. Sur 103 missiles tirés sur la Syrie, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne, informe le ministre russe de la Défense. Le bombardement a été mené au prétexte d'une opération visant à éliminer de prétendues armes chimiques de cet État suite à l'attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.
La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.
Une mission de l'OIAC est arrivée le 14 avril à Damas pour enquêter sur l'attaque chimique prétendue à Douma, c'est-à-dire après le bombardement des pays occidentaux.