«S'agissant des accusations avancées par les pays occidentaux, il est pour le moins paradoxal d'affirmer détenir des preuves et de demander l'intervention de l'autorité de contrôle, l'OIAC [l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, ndlr], sans en attendre les résultats. Il faut ajouter que le précédent scandaleux et resté impuni de l'Irak en 2003, décrédibilise singulièrement les accusations avancées sans fourniture de preuves», a-t-il ajouté en soulignant qu'avec ces violations répétées du droit et des lois internationales «Pour moi, il n'y a plus de droit international».
À propos de l'impact des frappes sur la situation en Syrie et en particulier sur l'équilibre des forces, Yves Bonnet avance que «tout le monde semble d'accord pour estimer que ces frappes ne changent pas la face du monde, ni les positions des acteurs sur le terrain. […] Si son objectif était d'intimider Damas, il n'a pas été atteint: depuis six ans, Bachar el-Assad se sait protégé par la Russie, et je pense qu'il dort tranquille». Et c'est la raison pour laquelle «le secrétaire général de l'Otan a fait preuve de retenue et de prudence dans cette affaire, ce qui est peut-être un signe», a-t-il souligné.
La Russie a fermement condamné ces frappes, les considérant comme une violation flagrante du droit international et ayant pour but de saboter le travail de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).