Après le bombardement l'année dernière de la base aérienne syrienne de Shayrat, effectué à titre de réponse à Damas, accusé d'avoir utilisé du gaz sarin contre des civils, le chef du Pentagone James Mattis a toutefois reconnu l'absence de toute preuve de l'usage de cette arme chimique par l'armée syrienne, a rappelé à Sputnik le politologue turc Caglar Tekin.
«On observe une situation similaire aujourd'hui. Cette fois encore, Mattis accuse Damas d'attaque chimique, et cette fois encore, l'Occident n'en a aucune preuve valable. Tout ce qu'il a, ce sont des propos tenus par des sources d'Al-Qaïda* qui affirment qu'une arme chimique a été utilisée dans la Ghouta orientale. Pas d'autres sources», a constaté l'interlocuteur de l'agence.
Et de relever que l'armée syrienne n'avait aucune raison de lancer une attaque à l'arme chimique.
«Comme même avant toutes ces allégations, l'armée syrienne a libéré des djihadistes 95% de la Ghouta orientale, on comprend bien que les autorités syriennes n'avaient aucun intérêt à utiliser une arme chimique», a expliqué M.Tekin.
Selon ce dernier, en sept ans de conflit syrien, on a entendu plus d'une déclaration sur l'usage d'armes chimiques par les militaires syriens, mais aucune preuve n'en a été présentée jusqu'ici.
«À l'heure actuelle, quand la lutte des autorités syriennes contre les djihadistes s'est pratiquement achevée par la victoire des troupes gouvernementales, Damas n'avait évidemment aucune raison pour utiliser une arme chimique et ce, d'autant plus que la France, le Royaume-Uni et les États-Unis ne cessaient de le menacer d'une riposte ferme dans le cas d'une telle démarche», a conclu l'interlocuteur de Sputnik.
*Organisation terroriste interdite en Russie