Le ministère français des Armées a publié samedi sur son site un rapport intitulé «Attaque chimique du 7 avril 2018 (Douma, Ghouta orientale, Syrie)» qui a été rédigé sur la base de «témoignages, photos et vidéos apparus spontanément sur les sites spécialisés, dans la presse et les réseaux sociaux».
«Les experts français ont analysé les symptômes identifiables sur les images et vidéos rendues publiques [… ] L'ensemble de ces symptômes est caractéristique d'une attaque par armes chimiques, notamment par des agents suffocants et par des agents organophosphorés ou de l'acide cyanhydrique», résument les auteurs de ce rapport.
Le ministère des Armées conclut «avec un haut degré de confiance» qu'il ne s'agit pas d'une fabrication.
D'après ce rapport, Damas «a préservé depuis 2013 un programme chimique clandestin» en violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Commentant cette déclaration du ministère français, la diplomatie russe a demandé à Paris pourquoi il avait gardé si longtemps le silence au sujet de ce programme secret.
Auparavant, le ministère russe de la Défense avait réussi à retrouver les participants au tournage de la vidéo de l'attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma et à recueillir leurs témoignages. Selon deux médecins syriens, cette vidéo avait été filmée dans un hôpital local.
D'après les dires du porte-parole de la Défense russe, les «victimes» de l'attaque présumée à Douma n'avaient pas de traces d'une attaque par produits chimiques toxiques. Ils ont confié au ministère russe de la Défense comment s'est fait le tournage de cette vidéo.
Les militaires russes ont également qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux.