Les habitants de Damas ont été réveillés ce samedi par le vacarme assourdissant produit par l’explosion de missiles lancés par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Tout de suite après l’attaque qui a commencé à 3h55 et duré près d’une heure, les Damascènes se sont rassemblés dans la vieille ville, devant la mosquée des Omeyyades, pour dénoncer cette attaque.
D’après le ministère russe de la Défense, 103 missiles ont visé cette nuit des sites militaires du pays. 71 projectiles ont été interceptés par les moyens de défense antiaérienne du pays. Comme l’a précisé le représentant permanent de la République arabe syrienne auprès de l’Onu, Bachar al-Jaafari, l’attaque a fait trois blessés et causé des dégâts matériels.
«Notre système DCA s’est avéré très efficace contre les missiles américains et je peux dire que l’attaque s’est soldée par un échec, nous avons subi des dégâts minimaux», a déclaré à Sputnik une source militaire. L’interlocuteur de l’agence a en outre confirmé le fait de la destruction du Centre de recherche scientifique de Barzeh (Damas).
La vie suit son cours
Au lendemain de l’attaque, dans la capitale syrienne, la vie a repris son cours habituel. Comme l’a déclaré à Sputnik le marchand Ahmed, sa famille a été réveillée par des explosions. «Nous avons suivi la situation sur les médias nationaux. Mais pour moi cette journée se distingue peu de toutes les autres: je me suis réveillé de bonne heure et ouvert mon commerce», témoigne-t-il.
Mère de quatre enfants âgée de 50 ans, Oum Reem habite dans le quartier de Barzeh, non loin du Centre de recherche détruit par les frappes. Elle avoue que ses enfants ont été terrifiés cette nuit par le bruit des explosions. «Pendant la prière du matin, j’ai prié pour notre pays. Que les enfants américains vivent la même terreur que les nôtres ont dû subir», dit-elle.
Les internautes se déchaînent
Sur Facebook, un utilisateur a publié une photo de fragments d’un missile, accompagnant le cliché de ce qui suit:
«En vente: missiles Tomahawk de fabrication américaine usés et portant la marque de pays du Golfe. Ne nécessitent que deux choses: deux ailes et un peu de peinture… Les personnes intéressées peuvent contacter l’Armée de l’air syrienne».