«L'échange d'opinion en rapport avec la situation actuelle en Syrie, qui s'est détériorée après les affirmations sur une utilisation prétendue d'armes chimiques dans la ville de Douma, se poursuit. Vladimir Poutine a mis l’accent sur la nécessité d’une enquête approfondie et impartiale et qu’il est souhaitable d’éviter de formuler des allégations non fondées à l’égard de quelqu’un, avant qu’elle [enquête, ndlr] ne soit terminée», relate le Kremlin.
De plus, le Président russe a souligné dans la conversation qu’«il était essentiel d’éviter des démarches irréfléchies et dangereuses qui pourraient violer la Charte des Nations Unies et auraient des conséquences imprévisibles».
«Les chefs d’État ont demandé aux ministres de la Défense et des Affaires étrangères d’être en contact pour calmer la situation actuelle», a également indiqué le service de presse du Kremlin.
Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée a eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.
Damas a qualifié les accusations contre l'armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. La partie syrienne a plus d'une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).