«Certaines forces sont sérieusement préoccupées par le renforcement des positions de la Russie en Syrie et son rôle d'acteur régional au sein de l'union efficace avec la Turquie et l'Iran. Il pourrait s'agir d'une tentative pour saper le travail de ce format», a-t-il souligné.
Ankara doit mener une politique équilibrée et réfléchie, a indiqué M.Metiner.
«[En cas de frappe américaine contre la Syrie, ndlr] nous ne prendrons le parti ni des États-Unis, ni de la Syrie. Nous ne sommes pas ennemis des États-Unis ou de la Russie», a-t-il expliqué.
«Ankara doit tout d'abord tenir compte de ses propres priorités et agir en conformité avec elles», a indiqué l'interlocuteur de Sputnik.
La position turque sur l'avenir du Président syrien reste inébranlable.
«Notre position de principe est que le départ du pouvoir du régime de Bachar al-Assad est nécessaire», a constaté le député.
Le vice-président du groupe parlementaire du Parti républicain du peuple (CHP), Engin Altay, suppose, quant à lui, que la Turquie doit œuvrer pour la paix et la stabilité au Proche-Orient.
«Il est impossible d'y parvenir si l'on mène une politique incohérente et utilise la rhétorique provocatrice que nous voyons dans les déclarations des autorités [turques, ndlr]», assure-t-il.
«Dans sa politique régionale, la Turquie doit mettre l'accent sur l'importance de l'intégrité du territoire syrien, elle doit proposer des initiatives diplomatiques pour stabiliser la situation dans la région», a conclu Engin Altay.
Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s'est sérieusement tendue. Les radicaux du groupe Jaych al-Islam ont précédemment accusé les forces gouvernementales syriennes d'avoir eu recours, samedi 7 avril, à des armes chimiques contre un hôpital de Douma, dans la Ghouta orientale. Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales, le Président Trump ayant estimé que la Syrie devait «payer le prix fort pour l'attaque chimique».
La Russie a démenti l'information sur une bombe au chlore qui aurait été larguée par des militaires syriens sur Douma.