Moscou prêt à organiser le voyage d’une mission de l’OIAC à Douma

© REUTERS / Bassam KhabiehLa ville syrienne de Douma, en Syrie
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La Russie est disposée à contribuer à la visite d'une mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à Douma, en Syrie, et espère que le voyage aura lieu avant la fin de la semaine, a déclaré à Sputnik Evgueni Serebrennikov, premier vice-président de la commission de la défense au Conseil de la Fédération.

Moscou est prêt à aider l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à préparer une visite dans la ville de Douma, dans la Ghouta, a indiqué à Sputnik le premier vice-président de la commission de la défense au Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Evgueni Serebrennikov.

«La Russie est prête à concourir à une visite de la mission [de l'OIAC, ndlr] et nous nous attendons à ce que l'OIAC commence enfin à remplir les fonctions au nom desquelles l'organisation a été mise en place», a-t-il noté.

Ce voyage pourrait se tenir «avant la fin de la semaine si l'OIAC fait preuve de bon sens», a-t-il ajouté.

Or, Youri Chvytkine, vice-président de la commission de la défense à la Douma (chambre basse du parlement russe), a estimé peu probable une telle visite.

«Il est très incertain qu'elle [une mission de l'OIAC, ndlr] y aille […]. Je garde toujours espoir mais je reste assez sceptique», a-t-il déclaré à Sputnik.

Il a dit espérer qu'une mission de l'OIAC se rendrait à Douma pour se convaincre que l'armée syrienne n'avait perpétré aucune attaque chimique et qu'il s'agissait d'une provocation.

«Dans le même temps, a-t-il expliqué, je reste assez sceptique, vu que nombre d'organisations internationales s'alignent aujourd'hui sur les États-Unis. Or, les États-Unis n'ont aucun intérêt à une vérification objective des informations.»

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L'ambassadeur de Syrie auprès de l'Onu, Bachar al-Jaafari, a souligné pour sa part que son pays était disposé à accorder son assistance à une mission de l'OIAC à Douma.

Les radicaux du groupe Jaych al-Islam avaient précédemment accusé les forces gouvernementales syriennes d'avoir eu recours, samedi 7 avril, à des armes chimiques contre un hôpital de Douma, dans la Ghouta orientale. Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales.

La diplomatie russe a qualifié d'«intox» les informations sur une bombe au chlore qui aurait été larguée par les militaires syriens et a déclaré que celles-ci visaient à blanchir les terroristes et à justifier des frappes extérieures éventuelles.

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Plus encore, l'état-major des forces armées russes avait averti, dès le 13 mars, d'une provocation préparée par les extrémistes dans la Ghouta orientale avec une mise en scène d'utilisation d'armes chimiques. Les militaires russes avaient supposé que les États-Unis pourraient utiliser cette provocation comme prétexte pour mener une frappe contre la Syrie.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé les accusations de certains pays occidentaux selon lesquelles les troupes gouvernementales auraient utilisé des armes chimiques contre la population civile de Douma.

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