Bienvenus dans le monde de Julien Tabet, installez-vous bien et contemplez le. Ici, on ne trouvera pas les êtres humains ou animaux habituels, mais on se plonge dans un univers profond où chaque créature a plusieurs couches, littéralement et métaphoriquement. Au micro de Sputnik, l'artiste digital raconte quel objectif il avait en se mettant à créer ces œuvres-illusions.
«Je cherche avant tout à surprendre les gens. En grandissant, on perd la notion de "nouveau" dans le sens où tout nous paraît très familier. De plus en plus rares sont les situations ou quelque chose a lieu de nous surprendre. A travers mes réalisations j'essaye alors de tromper les lois de la nature pour laisser place à l'imagination», a expliqué M.Tabet.
Les protagonistes de ses œuvres sont souvent des animaux: oiseaux, chiens, girafes, chats, tigres, chenilles, mais ils ne ressemblent pas aux créatures que nous connaissons.
«Les animaux sont différents des êtres humains dans le sens où ils paraissent beaucoup plus humbles et innocents. Mais surtout parce qu'ils ont une part de mystérieux du fait de leur anonymat», a précisé l'artiste à la question de savoir pourquoi il préfère les personnages animaliers aux humains.
Les personnages de Tabet peuvent avoir la peau qui se détache ou transparente, démontrant qu'ils abritent tout un univers à l'intérieur. Son tout premier visuel dans ce style était la Tour Eiffel, a-t-il raconté:
«Il a beaucoup plu aux gens, j'ai fait quelques visuels similaire, et c'est devenu comme une manie chez moi! Depuis j'imagine tout objet ou être vivant comme un potentiel aquarium.»
Sur sa page YouTube, on peut observer ce qui se passe en coulisses de la création de ses images-illusions et comment des animaux, des bâtiments ou des véhicules dévoilent un monde aquatique à l'intérieur.
Dans sa démarche artistique, l'artiste suit le pinceau du mouvement surréaliste et plus particulièrement de René Magritte, a-t-il fait remarquer.
Tandis que son credo dit «Créateur jusqu'à ma mort. Ou jusqu'à ta mort. Car nous allons tous mourir. Bonne mort». (Creator until I die. Or that you die. Because we all die. Have a nice die), Julien a expliqué que ce choix était dicté par son souhait de mettre tout le monde au même niveau d'égalité.
«Et pour ça quoi de mieux que de rappeler aux gens que quoi que l'on fasse, quel que soit notre parcours, nous finirons tous de la même manière», a-t-il résumé.