Le 30 mars, date marquant le début d'une série de manifestations palestiniennes pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus sur Gaza par Israël, les violences ont coûté la vie à 19 Palestiniens et en ont blessé quelque 1.400, devenant ainsi la journée la plus sanglante depuis la guerre en 2014 entre Israël et le Hamas palestinien.
Des affrontements ont éclaté sur plusieurs sites longeant la barrière. Des manifestants ont incendié des pneus et lancé des pierres sur les soldats israéliens, provoquant des champignons de fumée au-dessus de la barrière de sécurité pour gêner la visibilité de l'armée israélienne. Les militaires ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes et en tirant à balles réelles.
Le ministère de la Santé à Gaza a indiqué qu'une dizaine de Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats israéliens, dont un adolescent de 16 ans. Plus de 400 Palestiniens ont été hospitalisés après avoir été blessés par balles ou par les gaz lacrymogènes, a-t-il ajouté.
Au moins six journalistes ont été blessés par des tirs, selon un communiqué du syndicat des journalistes palestiniens. La porte-parole de l'armée israélienne n'a pas immédiatement réagi à cette information.
Dans la soirée, Israël a informé le responsable palestinien en charge de l'entrée des biens dans Gaza de la suspension «jusqu'à nouvel ordre» de la livraison de pneus.
Des engins explosifs et des cocktails Molotov ont également été lancés par les manifestants, a ajouté l'armée, en soulignant que ses forces ripostaient «avec les moyens anti-émeutes et par balles, conformément aux règles d'engagement».