La guerre a poussé de nombreux Syriens à confectionner des objets et à inventer des appareils tellement indispensables à la vie de tous les jours. Le jeune ingénieur syrien Asaad Haddad ne fait pas exception. Il a créé de ses propres mains un fusil qui fonctionne sur le principe de l'induction électromagnétique ainsi que toute une série d’autres appareils électriques. Aujourd’hui, il travaille à la conception de prothèses censées lire les signaux électriques du corps.
«J’ai commencé à inventer à l’âge de six ans, alors, sous la supervision de mon père, avec qui j’ai fabriqué une lampe qui fonctionne sur batterie. Mon père s'occupait de la réparation des appareils électriques et je passais tout mon temps dans son atelier. Je m'intéressais à tout: comment ça marche, pourquoi ça fonctionne de cette façon et pas d’une autre. J'ai toujours essayé de faire quelque chose par moi-même, trouver mes propres solutions», avoue Asaad dans son commentaire à Sputnik.
Or, la situation dans laquelle se trouve la Syrie depuis sept ans n’a fait que l’inciter davantage à développer ses projets.
«Quand la guerre a commencé, tous les appareils que je créais fonctionnaient sur batterie, car l’électricité coupait constamment. Par exemple, j'ai inventé une cuisinière à induction qui fonctionne sur batterie. Il y a des choses similaires en Chine, mais j'ai créé la mienne», explique l'inventeur.
Mais la conception dont il est particulièrement fier est sans doute son fusil électromagnétique. C’est encore au lycée que l’idée lui est venue à l’esprit. «J'ai essayé de le créer à l'université, mais c’est seulement maintenant que j’y suis parvenu», explique-t-il.
Et d’ajouter que ce n’est que récemment qu’il a appris que des engins similaires étaient utilisés en Russie et en Amérique.
«Maintenant, je veux concevoir un fusil sous-marin. Je veux l'assembler à partir de zéro dans mon atelier», conclut-il son récit.