L'affaire Skripal a été évoquée lors d'une rencontre avec des sénateurs français à Paris, mais ils n'ont pas insisté sur ce sujet, a déclaré aux journalistes le président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, Konstantin Kossatchev au terme d'une série d'entretiens au Sénat français.
«Lors de la rencontre, l'affaire Skripal a été évoquée, mais pour être tout à fait franc, elle a été évoquée par nous. Les Français n'ont pas du tout insisté sur le sujet», a indiqué le sénateur.
«J'ai eu l'impression que ce suet n'était pas tout à fait confortable pour eux, qu'ils comprenaient l'ambiguïté de la situation. Je répète que c'est mon interprétation, mais l'impression est assez stable. Les sénateurs n'ont jamais voulu nous poser de questions à ce sujet», a souligné Kossatchev.
Le 4 mars dernier, Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Les accusations d'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia ont été portées contre Moscou par Londres il y a une semaine. La Première ministre britannique Theresa May a affirmé que Moscou était impliqué dans cette affaire, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni. Moscou a qualifié ces accusations gratuites de «cirque» avant d'expulser à son tour 23 diplomates britanniques.
Le 3 avril le chef du laboratoire de Porton Down a déclaré que les chercheurs n'avaient pas été en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni.