Nous avons identifié la substance neuro-paralytique de classe militaire, mais nous n'avons pas déterminé son origine exacte. L'information a été présentée au gouvernement, qui a tiré ses conclusions en utilisant les données transmises par plusieurs autres sources», a expliqué le directeur du laboratoire britannique Porton Down Gary Aitkenhead. Le chercheur a souligné que la détermination de l'origine de la substance nécessitait des informations, et notamment des renseignements auxquels le gouvernement bénéficiait d'un accès, informe le journal Kommersant.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a confirmé que les conclusions sur l'implication de la Russie avaient été tirées par le gouvernement à partir des informations des renseignements. Pour leur part, les experts de Porton Down ont seulement identifié la substance utilisée à Salisbury. Le ministère a souligné que selon les informations à disposition des autorités britanniques, «la Russie voyait certains anciens agents comme des cibles». Ce sont ces informations qui ont permis aux autorités britanniques de tirer leurs conclusions.
L'ambassade de Russie à Londres est également convaincue que les propos du directeur du laboratoire confirment que «toutes les déclarations politiques concernant un prétendu crime commis par la Russie sont des déductions et du bluff». La mission diplomatique fait remarquer que Gary Aitkenhead n'a pas confirmé que la substance neuro-paralytique avait été produite dans le laboratoire, mais ne l'a pas nié non plus. Par ailleurs, les diplomates affirment que le ministère britannique des Affaires étrangères a ignoré la requête de la Russie de rencontrer Gary Aitkenhead ou ses collègues. La porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a souligné qu'elle ne serait pas surprise si «toute cette brillante équipe déclarait que tous leurs discours étaient un résultat du piratage du studio Disney par des hackers russes».
L'OIAC mène également sa propre enquête sur l'«affaire Skripal». Moscou tente d'obtenir un accès aux résultats. Le ministère russe des Affaires étrangères a envoyé à l'organisation une liste de 13 questions sur l'enquête. La même requête avait été envoyée plus tôt en France et au Royaume-Uni.
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